Problèmes divers – BeBooda : formations en ligne https://bebooda.fr Formations, Alternatives Santé et Éveil Personnel Wed, 12 Feb 2020 11:57:15 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.3.16 LUMIERE ET SANTE https://bebooda.fr/alain-huot-lumiere-sante/ https://bebooda.fr/alain-huot-lumiere-sante/#respond Mon, 11 Mar 2019 09:00:07 +0000 https://bebooda.fr/?p=14097 Au-delà de sa représentation divine, si le soleil a toujours occupé une place de choix dans toutes les grandes civilisations, des Egyptiens aux Mayas en passant par les Grecs, c’est certainement parce que nos ancêtres avaient observé et vérifié les propriétés essentielles de la lumière pour notre santé. A l’instar de l’eau, chacun sait que […]

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Au-delà de sa représentation divine, si le soleil a toujours occupé une place de choix dans toutes les grandes civilisations, des Egyptiens aux Mayas en passant par les Grecs, c’est certainement parce que nos ancêtres avaient observé et vérifié les propriétés essentielles de la lumière pour notre santé.

A l’instar de l’eau, chacun sait que la lumière est indispensable à la vie. En revanche, les bienfaits de la lumière sur notre santé semblent de moins en moins préoccuper nos contemporains. Et, si le soleil défraie la chronique chaque année à l’arrivée des beaux jours, c’est invariablement pour aborder ses aspects négatifs : le fameux danger des UV.

Pourtant, la science a mis en valeur les innombrables bienfaits du rayonnement solaire sur les grandes fonctions qui gèrent notre santé : les systèmes hormonal, immunitaire et nerveux. A contrario, la lumière artificielle, tellement utilisée dans notre monde moderne, possède de réels dangers.

La lumière solaire nourrit chacune de nos cellules

La lumière est constituée d’ondes électromagnétiques formées de photons qui voyagent en oscillant à la vitesse de 300 000 km par seconde.

Ces paquets d’énergie n’arrêtent pas de surprendre nos chercheurs. Ces photons sont capables de revêtir plusieurs états en même temps : ondes ou particules, ils sont à la fois énergie et information.

Même si la vision humaine n’est capable de transformer et de traduire en couleurs qu’une infime partie des ondes électromagnétiques émises, nos cellules, elles, perçoivent l’énergie et les informations transportées par les ondes, y compris celles qui ne sont pas visibles, et y réagissent.

Aussi, les ondes telles que les rayons infrarouges ou les ultraviolets, pourtant invisibles à l’œil nu, entraînent des réactions comme la stimulation de notre système immunitaire ou la réduction de la pression sanguine, par exemple. En fait, l’ensemble du spectre de la lumière naturelle agit sur la glande pinéale, l’hypophyse, l’hypothalamus, sur tout le système endocrinien et hormonal : il agit sur l’ensemble de notre organisme.

Albert Szent-Gyorgyi, Prix Nobel de médecine en 1937, énonça que « toute l’énergie que nous recevons pour notre corps provient du soleil ».

Contrairement à la lumière artificielle, au spectre monotone et limité, l’amplitude et les variations d’émission du spectre solaire qui arrive sur Terre sont parfaitement harmonisées à nos besoins humains. A titre d’exemple, la lumière du matin stimule, alors que celle du soir calme.

Hormone de croissance et testostérone

Une étude menée sur plus de un demi-million de personnes et publiée dans la très prestigieuse revue anglaise Nature a montré la relation entre la lumière naturelle du soleil et l’hormone de croissance. Si la future mères’expose de façon adéquate au soleil durant les trois derniers mois de sa grossesse, ainsi que le nouveau-né durant les trois premiers mois après sa naissance, la taille que l’enfant atteindra à l’âge adulte sera augmentée grâce à une plus grande production d’hormones de croissance.

L’exposition à la lumière solaire augmente la production de la testostérone. Cette hormone est connue pour son action sur la puissance et le désir sexuels. Elle est impliquée également dans la capacité de concentration et de mémorisation, dans l’augmentation de la masse et de la tonicité musculaires ainsi que sur la réduction de la graisse. Elle augmente également l’énergie et la vitalité. Les scientifiques s’inquiètent aujourd’hui à propos de la baisse substantielle de son taux de plus de 60 % en moins de 40 ans, avec des conséquences non négligeables commel’augmentation de la masse graisseuse au détriment de la masse maigre (les muscles.)

La cause la plus probable est la diminution dramatique del’exposition à la lumière du soleil et aux ultraviolets de nos contemporains. Le lien entre la sécrétion de cette hormone et l’exposition au soleil est mis en lumière par l’exemple suivant : lorsque la pénétration de la lumière est bloquée à cause d’une cataracte ou de la cécité, la production de testostérone est significativement inférieure à celle des voyants.

La vitamine D

Une partie de notre cholestérol est utilisée pour fabriquer la fameuse vitamine D3, forme exogène de la vitamine D, sous l’action des rayons UVB du soleil. Il suffit d’une exposition journalière au soleild’environ un quart d’heure sur les mains, les bras, le haut du buste et la tête pour permettre à notre corps de synthétiser la dose quotidienne moyenne nécessaire. Cela est d’autant plus important que les apports de vitamine D dans notre alimentation sont très limités.

La vitamine D3 est indispensable, entre autres, pour absorber le calcium. Or grand nombre de nos contemporains sont carencés en calcium malgré des surconsommations de produits laitiers !

La vitamine D3 est aussi impliquée dans d’autres processus comme la digestion, la circulation du sang et dans le fonctionnement des glandes endocrines que sont thyroïde, surrénales et gonades, comme cela a été mis en évidence par les travaux du chercheur Walter Stumpf, en Caroline du Nord, aux Etats-Unis.

La vitamine D joue aussi un rôle important au niveau du cerveau et du système nerveux.

D’après les recherches menées par le docteur Jeremy Spencer (université de Reading, en Angleterre), on observe durant l’hiver, où l’ensoleillement est moindre, un nombre plus important de crises cardiaques lié à un faible niveau de vitamine D qui, rappelons-le, est dépendante de notre exposition au soleil.

La mélatonine

Comme pour la vitamine D, la production et la régulation de la mélatonine, l’hormone du sommeil produite par la glande pinéale, est dépendante de notre exposition à la lumière.

La lumière naturelle inhibe la production de mélatonine et, par effet rebond, son taux est maximal le soir, ce qui nous aide à bien dormir et à réparer nos tissus.

Au contraire, lorsque l’intensité lumineuse à laquelle nous avons été exposés est trop faible, la production de mélatonine est maximale le jour, induisant de la somnolence, et elle diminue le soir, entraînant des difficultés d’endormissement.

Soleil et mélanome, une controverse

Il est temps de lever le voile sur une désinformation qui perdure de longue date : l’exposition au soleil ne favorise pas le mélanome.

Une importante étude publiée en 1982 dans la revue scientifique britannique The Lancet a démontré que les femmes exposées à la lumière fluorescente avaient deux fois plus de risques que les autres de contracter un mélanome. Les femmes qui avaient couru le risque le plus faible étaient justement celles qui s’étaient exposées aux rayons solaires. Cette étude est confirmée par d’autres, effectuées sur les militaires américains, prouvant également que le soleil retarde la survenue de tumeurs de la peau.

Pour s’en convaincre définitivement, il suffit d’observer une carte relatant les décès attribués aux mélanomes, pour constater que les pays nordiques où le taux d’ensoleillement annuel est faible tels que le Danemark et la Suède, connaissent un nombre de décès de ce type dix fois supérieur à celui d’un pays réputé pour son taux d’ensoleillementélévé comme la Grèce.

Par ailleurs, des études prouvent que toutes les populations qui vivent dans des zones ensoleillées ont des risques de tumeurs aux ovaires réduits de 80 %. Les risques de tumeurs aux poumons, eux, sont diminués de 40 % comparativement aux populations rarement exposées au soleil.

Lumière solaire et immunité

En fait, le soleil a une action bénéfique sur notre système immunitaire. Avant l’arrivée de la pénicilline en 1938, la thérapie la plus efficace contre les maladies infectieuses était l’héliothérapie, comprenez les bains de soleil, dont les propriétés de stimulation du système immunitaire étaient reconnues. Science et Vie, numéro 1112 de mai 2010 indique que d’après des chercheurs de l’université de Copenhague (Danemark), « le soleil joue un rôle crucial dans le système immunitaire ».

Il a également été prouvé qu’il existait un lien entre une diminution des caries dentaires et l’exposition au rayonnement solaire). Une étude de 1939 montre que les adolescents du Nord-Est américain, où la moyenne d’ensoleillement annuelle est inférieure à 2 200 heures, avaient deux tiers de caries en plus que ceux vivant dans le Sud-Ouest américain, qui bénéficie de plus de 3 000 heures de soleil par an.

Un autre exemple illustrant cette action sur notre immunité est le traitement de l’acné par une exposition à une lumière riche en UV. Après trois mois d’exposition à raison de 15 minutes par jour, il a été observé une amélioration de 76 % des lésions inflammatoires.

Si les UV ont été largement diabolisés, entre autres par les fabricants de crèmes et de lunettes solaires, la réalité est bien différente. Ces ondes électromagnétiques invisibles à l’œil possèdent une forte propriété bactéricide. Elles réduisent le taux de cholestérol, diminuent de façon significative la pression sanguine et améliorent l’assimilation du calcium comme évoqué précédemment.

En faible quantité, les UV sont indispensables à l’organisme. En réalité, c’est leur excès ou leur absence qui pose problème. Le médecin danois Niels Finsen obtint même un prix Nobel de médecine en 1903 grâce à ses travaux sur la thérapie solaire incluant des traitements à base de sources lumineuses avec UV.

Ce qui est dangereux, c’est une exposition brutale et prolongée aux UV, un peu comme un jeûneur qui d’un seul coup ingurgiterait une grosse quantité de nourriture !

Le verre des lunettes de vue comme de soleil réduit énormément le rayonnement ultraviolet même s’il ne comporte pas de filtre UV400. Aussi est-il recommandé de profiter de la lumière solaire, surtout le matin ou en fin d’après- midi, sans lunettes.

Dépression saisonnière et luminothérapie

Il est un fait avéré et connu des psychiatres et psychologuesqu’un grand nombre de personnes souffrent d’une baisse de moral significative, voire de dépression, lorsque les jours raccourcissent, et ce à cause d’une baisse de la quantité de lumière présente. C’est ainsi qu’endébut d’automne une bonne partie de la population, principalement féminine, eu égard à une plus grande sensibilité hormonale, entre dans ce que les spécialistes ont dénommé le SAD, acronyme de Seasonal Affective Disorder en anglais qui se traduit par « désordre affectif saisonnier ».

Heureusement, il existe dans l’arsenal de la médecine naturelle une solution efficace pour près de 80 % des personnes concernées, c’estla thérapie à base d’exposition à la lumière à large spectre et de haute intensité.

Cette solution appelée luminothérapie doit être effectuée avec un éclairage constitué de tubes types « néons » mais à large spectre, capables de produire une intensité lumineuse qui, à faible distance (environ 30 cm), émet 10 000 lux. A titre comparatif, un éclairage artificiel classique produit dans une maison de 100 à 500 lux alors que l’intensité lumineuse au soleil par une claire journée printanière va de 80 000 à 90 000 lux.

Le temps d’exposition quotidien ne devrait pas être inférieur à une heure, avec la possibilité toutefois de vaquer à d’autres occupations comme la lecture par exemple.

Les effets positifs de cette thérapie se manifestent dès les premiers jours. Après 30 minutes d’exposition le matin, le moral remonte grâce à l’action de la lumière proche de celle produite par l’astre solaire et qui modifie les secrétions hormonales et agit sur les fonctions vitales.

L’idéal serait que le matériel de luminothérapie produise une petite quantité d’UV pour optimiser le résultat.

La lumière artificielle et ses conséquences

Loin des sources naturelles de lumière, l’homme moderne œuvre et prolonge ses activités professionnelles, sociales et ludiques grâce à la complicité d’une lumière artificielle qui n’a de prétention que sa fonctiond’éclairage. Nous sommes bien loin des variations saisonnières, quotidiennes, de la largeur et de la richesse du spectre de la lumière produite par Dame Nature.

La lumière artificielle possède plusieurs sources : les ampoules incandescentes classiques (en voie de disparition), les ampoules incandescentes halogènes ou encore les tubes fluorescents. Dans tous les cas, le spectre bénéfique pour nos cellules est absent. Aussi, sous un éclairage artificiel, notre corps vit comme s’il était plongé dans le noir.

Pour l’industrie de l’éclairage, l’objectif est clairement affiché : la lumière produite doit permettre de voir clair lorsqu’il fait noir, l’aspect santé est absent de leur démarche !

Le problème est que certaines longueurs d’ondes éclairent mieux qued’autres comme celles du rouge et du jaune, fortement présentes dansl’éclairage artificiel. Or le rouge est stimulant, voire excitant. A contrario,d’autres couleurs comme le bleu, connu pour son action relaxante, mais au pouvoir éclairant très faible, est quasi absent de nos chères ampoules ou tubes.

En plus des études soulignant le risque d’augmentation des tumeurs et des mélanomes pour les personnes exposées abondamment à la lumière artificielle, notons que les extrémités des tubes au néon non blindées produisent des rayons X toxiques ainsi que des champs magnétiques dangereux si l’on reste exposé longtemps dessous, ou dans un voisinage proche.

Enfin, ces tubes augmenteraient notre taux d’ACTH, hormone adrénocorticotropique, impliquée dans le stress, selon les recherches menées par le professeur allemand Fritz Hollwich.

Dans un environnement scolaire, par exemple, qui était presque entièrement éclairé par des tubes fluorescents, l’hyperactivité des élèves fut considérablement diminuée grâce au remplacement des tubes ordinaires par des tubes à large spectre. Preuve, si besoin était, que l’éclairage artificiel ordinaire stresse nos organismes. Si lumière naturelle rime avec santé, celle produite par l’éclairage artificiel classique rime avec danger !

Quelles ampoules ?

Remplacez vos ampoules habituelles par un éclairage à large spectre contenant un peu d’UV dans les lieux où vous séjournez longtemps.

Nous avons évoqué l’intérêt de la luminothérapie pour stimuler nos hormones de la bonne humeur et pour pallier l’insuffisance d’exposition à la lumière solaire ; ajoutons aussi qu’il existe dans le commerce spécialisé des ampoules à large spectre pour nos points d’éclairage habituels : lieu de travail, cuisine, chambre…

Ces éclairages fluorescents doivent idéalement émettre en quantité limitée des UV et être blindés, afin d’éviter les aspects nocifs évoqués précédemment. Une autre solution consiste à ajouter des lampes à UV aux éclairages à large spectre si ceux-ci n’expriment pas ces rayonnements. C’est à chacun d’interroger le revendeur de ce typed’éclairage pour vérifier les caractéristiques indiquées ci- dessus.

Il est étonnant de constater que nous prenons plus soin de nos animaux de compagnie comme les tortues d’aquarium, les poissons ou les reptiles, que de nous- mêmes, en leur fournissant un éclairage à large spectre et des UV.

Le type d’éclairage qui stimule la croissance des animaux domestiques, augmente la durée de vie et le taux de ponte des poules et diminue l’agressivité des souris tout en augmentant leur longévité est le même qui convient à notre santé : le large spectre avec la présence d’UV.

Le bon sens veut que l’on ne s’expose pas au soleil intense sans une longue préparation. En plus d’une exposition progressive, qui devrait commencer dès l’hiver, il est nécessaire de consommer des antioxydants présents dans les fruits et légumes crus et frais, de s’hydrater correctement, tant en buvant beaucoup d’eau de source qu’en appliquant des crèmes hydratantes dénuées de substances chimiques, pour bénéficier des bienfaits du soleil. Les bains solaires doivent rester un plaisir. Ils ne doivent pas amener de rougeurs. Souvenez-vous qu’à l’ombre vous bénéficierez, bien souvent, d’un taux d’UV suffisant.
Evitez, bien sûr, les expositions lorsque le soleil est trop puissant, entre autresl’été entre 11 heures et 16 heures et cela d’autant plus que votre organisme n’apas été préparé aux doses élevées d’UV.
Chez vous, remplacez vos lampes habituelles, là où vous séjournez le plus longtemps, par des éclairages blindés à large spectre générant si possible un peu d’UV.


La lumière : symbole et nourriture spirituelle

Selon la tradition et grand nombre d’écoles initiatiques, la lumière est à la fois un symbole et une nourriture pour notre éveil spirituel.
Sous l’effet stimulant de la lumière, la glande pinéale activerait aussi des fonctions énergétiques et psychiques, liées, entre autres, au centre énergétique de la conscience.
En ces temps quelque peu obscurs où l’homme s’éloigne de son lien tant avec la nature qu’avec le sacré, l’exposition à la lumière solaire pourrait présenter de précieux avantages. Elle lui permettrait de renouer avec une nourriture tant subtile que vitale tout en réinformant ses cellules avec les photons provenant de l’astre solaire, à l’origine de toute vie. N’est-ce pas aussi une voie pour se rapprocher de notre propre origine ?
Les Tables d’Emeraude de Thoth, l’un des plus anciens écrits de sagesse au service de l’humanité, indiquaient de façon prophétique pour les temps que nous vivons : « Ô hommes, mettez fin à vos projets contre vos frères, car seulement ainsi pouvez-vous venir à la lumière…) Alorss’ouvrira l’âge de la lumière, où tous les hommes rechercheront la lumière du but. »


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Quand votre bouche parle de votre santé globale https://bebooda.fr/alain-huot-terrain-sante-dents/ https://bebooda.fr/alain-huot-terrain-sante-dents/#respond Mon, 04 Mar 2019 09:00:51 +0000 https://bebooda.fr/?p=12830 La sphère buccale est non seulement une ouverture sur le système digestif mais elle est également un fidèle indicateur de l’état général de notre santé. Les principaux problèmes rencontrés en bouche pourront être améliorés, et ce grâce à des solutions globales. Lesquelles ? Caries et immunité Le premier motif de consultation en cabinet dentaire concerne les […]

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La sphère buccale est non seulement une ouverture sur le système digestif mais elle est également un fidèle indicateur de l’état général de notre santé. Les principaux problèmes rencontrés en bouche pourront être améliorés, et ce grâce à des solutions globales. Lesquelles ?

Caries et immunité

Le premier motif de consultation en cabinet dentaire concerne les caries. Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), de 60 à 90 % des enfants scolarisés dans le monde et près de 100 % des adultes ont des caries (chiffres de 2012.) Même si la prévalence de celles-ci tend à baisser grâce à une meilleure hygiène buccodentaire, elles n’en occasionnent pas moins de nombreux problèmes (douleurs, fragilité de la dent, infiltrations possibles, à terme, des matériaux constituant les amalgames ou les résines) et apparaissent même chez de très jeunes enfants.

La carie dentaire est une atteinte soit de la structure minérale de la dent (émail), soit de la structure organique (dentine, couronne ou racine.) L’accumulation de plaque dentaire, pâte blanchâtre et collante, véritable réserve de bactéries cariogènes, est la première responsable de cette atteinte. En fait, la plaque dentaire se crée en plusieurs étapes. En premier lieu se forme une pellicule à partir des composés protéiques de la salive et des résidus alimentaires. Cette première couche offre alors l’opportunité à des bactéries (généralement de typestreptocoques) présentes en bouche de pouvoir se fixer. Dans un second temps, d’autres bactéries opportunistes vont profiter de cette occasion pour se fixer à la plaque en cours de formation. A ce stade, c’est une matrice composée de protéines et de sucres qui se trouve en bouche et qui servira à nourrir les bactéries cariogènes.

Il est notoire que les brossages dentaires insuffisants ou mal effectués contribuent à cette accumulation de plaque, surtout si le sujet consomme beaucoup de sucres raffinés. Car, en se décomposant, ces sucres produisent des acides agressifs qui s’additionnent aux acides organiques produits par les micro-organismes de la plaque, acides qui attaquent l’intégrité de la dent par dissolution.

Cette plaque se forme également sur la langue, qui au réveil peut être enduite d’un dépôt dont l’épaisseur et la couleur varient en fonction de la nature des déchets exogènes (aliments en voie de décomposition et bactéries) et endogènes (toxines digestives éliminées.)

Aussi, deux ou trois passages doux sur la langue, le matin à jeun, d’un gratte-langue en inox, permettent d’éliminer dépôts et mucosités responsables de la mauvaise haleine. Cette action contribue également à  limiter la formation de la plaque dentaire. Le gratte- langue fait partie des pratiques ancestrales ayurvédiques dont l’utilisation est plus adaptée qu’une petite cuillère ou une brosse à dents.

Face aux bactéries cariogènes contenues dans la plaque dentaire,  notre programme de protection et de sauvegarde de la santé bucco-dentaire existe bel et bien.

Déjà àtravers la robustesse l’émail quiest le tissu le plus dur et le plus minéralisé du corps humain. Son composant principal, l’hydroxyapatite, est plus dur que l’acier.(et donc ? quel lien avec la phrase qui précède ? ou avec celle qui suit ?)

Ensuite grâce àla salive, quidans ses nombreux composants, héberge à la fois une flore composée de micro-organismes protecteurs ainsi que toute une batterie de cellules immunitaires capables de neutraliser bactéries, virus et champignons. Et si, en cas de caries, le chirurgien-dentiste se focalise légitimement sur le nettoyage et l’obturationde la cavité créée par la carie, cette intervention traite cependant la conséquence et non la cause des infections dentaires. Aussi, si les caries se multiplient et cecimalgré un nettoyage satisfaisant, c’est alors du côté du terrain qu’il faut porter son regard car cela pourrait signifier que le système immunitaire est affaibli ou encore que se font jour des problèmes de minéralisation.

Il est notoire que les brossages dentaires insuffisants ou mal effectués contribuent à cette accumulation de plaque

Le lien entre microbiote intestinal (anciennement nommé flore intestinale), muqueuse intestinale et système immunitaire est désormais clairement établi par la communauté scientifique. Ainsi une dysbiose, ou déséquilibre du microbiote intestinal, qui se traduit cliniquement par des ballonnements, des gaz, voire des douleurs abdominales, protégera moins bien la précieuse barrière entre le monde extérieur et le milieu intérieur. Une alimentation industrielle, hyperraffinée, gavée d’additifs en tous genres, ainsi qu’une insuffisance de mastication en sont les principales causes. A terme, l’intégrité de la barrière intestinale peut être atteinte. Cela peut autoriser le passage de molécules alimentaires mal dégradées, d’antigènes ou de pathogènes. Les gendarmes (les agents du système immunitaire) qui stationnent de façon majoritaire dans le secteur intestinal auront fort à faire avec ces hôtes indésirables. Mobilisés ainsi, ils seront « surmenés » et moins efficaces pour protéger l’environnement buccodentaire.

Le microbiote buccal

Depuis quelques décennies, la science a découvert que nous étions plus bactériens que cellulaires. En effet, nous possédons environ 10 fois plus de bactéries, dans le corps, dans le tube digestif et particulièrement dans le côlon, sur la peau et au niveau de la muqueuse buccale et vaginale pour les femmes, que de cellules ! Associées à d’autres micro-organismes comme les levures, ces bactéries, réunies en populations, forment le microbiote. Avec pour rôle principal de protéger et  renforcer les barrières avec l’extérieur.

La première porte de communication avec l’environnement extérieur est la cavité buccale. A ce titre, la bouche possède une population d’environ 10 à 20 milliards de micro-organismes de 700 espèces différentes. Lorsque cette population de l’infiniment petit vit en harmonie, elle protège les dents, les gencives et la muqueuse buccale contre les bactéries pathogènes responsables des caries et de l’inflammation de la gencive. A contrario, le tabac, l’alcool, les aliments raffinés, les sucres ajoutés et de synthèse, les sodas en tous genres et certains médicaments comme les antibiotiques exercent une action dommageable sur nos bonnes bactéries buccales. En cas de déséquilibre du microbiote oral (de la bouche), non seulement c’est la porte ouverte au développement de bactéries pathogènes responsables des caries, mais également de gingivites et de déchaussement de dents. Cette dysbiose peut aussi perturber les autres microbiotes et créer des infections à distance.

Au niveau du microbiote, tout est question de compétition et d’équilibre. Lorsque la place n’est plus occupée par les bonnes bactéries ou les bactéries commensales (bactéries neutres abritées par notre organisme), des bactéries pathogènes, des levures ou des champignons responsables de mycoses buccales (muguet), voire d’aphtes ou d’états inflammatoires, peuvent se développer. Dans les cas majorés, la prolifération de streptocoques, germes très agressifs, peut atteindre des sites distants et endommager les enveloppes et valves cardiaques (endocardite), favoriser ou générer des AVC, augmenter les risques de polyarthrites rhumatoïdes ou encore des infections pulmonaires. En effet, comme le souligne le chercheur new-yorkais Brandilyn Peters, « les bonnes bactéries orales peuvent aussi réduire les nitrates en nitrites, ce qui est important pour maintenir un haut taux sanguin d’oxyde nitrique bénéfique pour la santé vasculaire », précise le chercheur. Certaines sont même impliquées dans les cancers, le même chercheur souligne que « les bactéries buccales, selon leur fonction, peuvent ou protéger ou augmenter le risque de cancer. Par exemple, des bactéries buccales peuvent activer des carcinogènes liés à l’alcool ou à la cigarette ou au contraire dégrader des composés toxiques en formes moins toxiques. » Ces activités sont liées à la nature des bactéries, bénéfiques ou pathogènes.

Le lien entre microbiote intestinal (anciennement nommé flore intestinale), muqueuse intestinale et système immunitaire est désormais clairement établi par la communauté scientifique

Pour rendre à notre système immunitaire son efficacité, quelques gestes d’hygiène de vie simples s’imposent en plus, bien sûr, des actions locales (brossage efficace après chaque repas et détartrage régulier chez le dentiste) : une nourriture la plus naturelle possible, donc non raffinée, et faisant la part belle aux végétaux (fruits de saison cueillis à maturité, légumes variés et de saison, légumineuses, oléagineux) ainsi qu’une bonne mastication constituent les gages de bons apports en micronutriments essentiels pour une bonne immunité. En hiver, l’apport de vitamine C et de vitamine D3 seront également de bons soutiens à notre système de défense. En revanche, il n’est pas pertinent d’utiliser quotidiennement des produits de rinçage contenant des antiseptiques, qui risquent de détruire les bonnes bactéries et de favoriser le développement des mycoses buccales. Mieux vaut utiliser, en lieu et place, quelques huiles essentielles qui respecteront l’équilibre de notre microbiote tant buccal qu’intestinal (voir encadré).

Gingivite, parodontite et inflammation de la muqueuse intestinale

La terminaison en « ite » nous signale toujours que nous parlons de pathologie inflammatoire.

Selon l’OMS, la gingivite concerne plus des trois quarts des personnes entre 35 et 45 ans et plus de la moitié des adolescents de plus de 15 ans.

Les raisons initiales sont souvent  dues à la formationtartresur la surface des dents, y compris sous la gencive. Si la gingivite, à ce stade, n’est pas traitée, elle risque d’évoluer vers une parodontite, qui peut détruire les ligaments de soutien de la dent dans son alvéole, puis l’os qui maintient les racines dentaires. L’os disparaît, alors que le niveau de la gencive reste constant, entraînant ce que les professionnels appellent une poche gingivale, qui devient alors un lieu favorable à la rétention et au développement des bactéries.

Nous venons de décrire la cause mécanique. Mais en réalité, dans le cadre d’une approche globale, beaucoup de paramètres sont liés. Ainsi, une déficience immunitaire telle que celle décrite à propos des caries peut constituer un facteur aggravant au niveau des poches gingivales où prolifèrent les bactéries. De même, lorsque l’inflammation des gencives s’installe dans le temps, nous pouvons légitimement supposer que l’état inflammatoire n’est pas seulement local. En effet, l’ensemble des muqueuses communiquent, et cela dans les deux sens : l’inflammation de la muqueuse buccale peut perturber la muqueuse intestinale, mais l’expérience nous montre que l’inverse est également vrai. Par conséquent, prendre soin de sa muqueuse intestinale en plus de la muqueuse buccale reste une bonne stratégie, surtout pour les sujets souffrant d’inflammations chroniques.

Pour cela, il est important de veiller à maintenir un bon équilibre de la flore intestinale protectrice de la muqueuse ; de bien mastiquer pour éviter que des molécules alimentaires mal dégradées stagnent en regard de la barrière intestinale, entraînant fermentations et putréfactions ; et de repérer et d’éviter de consommer des aliments pouvant occasionner des intolérances ou des allergies alimentaires (gluten, lactose, œufs…), qui ne feraient, effectivement, que créer et entretenir une inflammation intestinale chronique. La consommation régulière de poissons gras et d’huiles de première pression à froid riches en oméga-3 (lin, cameline, colza), utilisées en assaisonnement, permet d’apporter des molécules régulatrices de l’inflammation.

Déminéralisation et équilibre acido-basique

Lorsque notre terrain s’acidifie, notre biologie est contrainte, afin de préserver son intégrité, de puiser dans ses réserves minérales pour conserver un équilibre acido-basique indispensable à sa fonctionnalité. Or, comme nous l’avons déjà souligné, notre dentition est d’une grande richesse minérale. Aussi, en cas d’acidose métabolique, notre corps ayant déjà épuisé les bases circulantes (calcium, magnésium, potassium), il puisera dans les phanères (ongles, cheveux, dents), puis dans les minéraux contenus dans les os. Aussi, en cas de terrain acide, les dents deviennent plus fragiles et plus vulnérables aux attaques bactériennes.

Dans cette situation, les chirurgiens-dentistes peuvent alors observer la présence de taches typiques,blanches et crayeuses, sur la surface de la dent, signe d’un début de déminéralisation, phénomène encore réversible à ce stade.

Dans le cadre d’une approche de terrain, l’objectif consistera à rétablir un bon équilibre acido-basique. Pour cela, nous proposerons d’augmenter la consommation d’aliments riches en bases comme les légumes et les jus verts, les oléagineux (olives, sésame ou fèves de cacao), les pommes de terre, les bananes et de diminuer les aliments acidifiants, tels que les sucres ajoutés et les protéines animales, dont la consommation doit se limiter à une ration par jour chez l’adulte et idéalement jamais le soir. Enfin, il est important de remplacer les céréales raffinées, incluant le pain, les pâtes et le riz, par leurs homologues en version complète ou semi-complète.

Notons que le local peut parler du général car la perte osseuse dans la mâchoire inférieure comme les déchaussements de dents peuvent être un indicateur précoce de l’ostéoporose.

A quoi sert la salive ?

Il est toujours interpellant de savoir que nous produisons de 1 à 1,5 litre de salive par jour. Le premier rôle de la salive est de lubrifier le bol alimentairepour en faciliter sa progression dans le tube digestif. La salive possède des enzymes digestifs dontl’amylase salivaire, qui démarre la digestiondes sucres complexes, est le plus important. Elle agit également comme un tampon face à l’acidité buccale. C’est pourquoi , les personnes sous traitements médicaux (antidépresseurs, antihistaminiques ou décongestionnants nasaux), qui voient la volumétrie de leur débit salivaire diminuer, sont plus exposées aux risques cariogènes et aux affections gingivales, causés par l’acidité buccale. La salive travaille de concert avec le microbiote buccal à la fois parce qu’elle le protège grâce au lysozyme (protéine immunitaire) mais également parce qu’elle possède des anticorps qui jouent un rôle de défense vis-à-vis des agressions extérieures. Enfin, de par sa richesse minérale en calcium et en phosphates, la salive permet de nourrir l’émailet de lutter contre les microtraumatismes, comme ceux occasionnés par les acides alimentaires.

Halitose et troubles digestifs

L’halitose, ou mauvaise haleine, occasionne des désagréments réguliers dont les dentistes sont souvent témoins. S’il est assez facile d’utiliser des couvertures olfactives avec les huiles essentielles, il faut tout de même s’interroger sur l’origine de cette problématique.

La consultation chez un praticien permettra de traiter les éventuelles origines locales telles que caries, bourrages dentaires, abcès et diverses infections et/ou inflammations buccodentaires. Si le problème persiste, il sera alors nécessaire de s’occuper du terrain.

Dans cette alternative, l’halitose est très souvent liée à des problèmes digestifs en lien avec des problèmes intestinaux ou une surcharge hépatique. Ayant déjà abordé l’hygiène intestinale, disons juste quelques mots pour agir sur les surcharges hépatiques. La phytothérapie et l’aromathérapie ont fait leurs preuves pour drainer le foie. Il est bon également d’ajouter que, du point de vue de l’hygiène de vie, les diètes, les monodiètes et, encore mieux, la pratique du jeûne permettent de placer le foie dans un environnement des plus favorables pour qu’il puisse éliminer les toxiques et les toxines.

Le terrain d’abord

Si votre bouche parle de votre santé globale, prendre soin de son terrain sera toujours la meilleure solution pour prévenir les problèmes buccodentaires chroniques.


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