En 2011, les experts de l’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ont réalisé un travail remarquable de revue de littérature afin d’analyser tous les aspects reliant le stress au travail et la santé. Ils se sont notamment penchés sur la vulnérabilité individuelle face au stress. Et en ont conclu, comme d’autres avant eux, que nous ne sommes pas égaux face à lui. Ni dans notre perception des facteurs stressants, ni dans notre capacité à y faire face, ni dans ses effets sur notre organisme.
L’analyse réalisée a mis en évidence la complexité et la variabilité des facteurs expliquant les différences individuelles. Elle s’est également intéressée aux processus biologiques qui sous‐tendent cette inégalité, à commencer par notre sexe. Elle en tire plusieurs conclusions :
- Notre patrimoine génétique nous prédispose à être vulnérable ou résistant au stress, mais n’est pas prédictif : notre « tendance » de base peut évoluer au fil des événements de vie que nous traversons.
- Nous sommes particulièrement sensibles au stress dans notre enfance (un fœtus est sensible stress ressenti par sa mère) et durant la vieillesse.
- En fonction de notre équipement génétique particulier, certains événements peuvent provoquer l’activation de gènes à travers des mécanismes épigénétiques.
- Ces mécanismes sont réversibles à travers la prise de médicaments, d’alimentation, l’exercice physique et l’accompagnement psychologique.En résumé, notre histoire module notre patrimoine génétique en profondeur. C’est elle qui influence notre vulnérabilité ou notre résilience par rapport au stress. On peut, par exemple, devenir résilient par rapport à des situations stressantes si nous y avons été préalablement exposés à un niveau tolérable pour nous. Pour augmenter notre résilience, nous avons tout intérêt à développer notre tendance aux émotions positives, notre capacité d’autorégulation, nos compétences sociales avec nos pairs et le lien étroit avec un de nos proches.
En résumé, notre histoire module notre patrimoine génétique en profondeur. C’est elle qui influence notre vulnérabilité ou notre résilience par rapport au stress. On peut, par exemple, devenir résilient par rapport à des situations stressantes si nous y avons été préalablement exposés à un niveau tolérable pour nous. Pour augmenter notre résilience, nous avons tout intérêt à développer notre tendance aux émotions positives, notre capacité d’autorégulation, nos compétences sociales avec nos pairs et le lien étroit avec un de nos proches.
Référence :
Expertise collective (2011). Stress au travail et santé. Situation chez les indépendants. Paris : Les éditions INSERM.