Si vous vous sentez très stressés et si vous pensez que ce stress affecte votre santé, alors vous augmentez de 43 % les risques d’une mort prématurée… Car vous associez une santé en danger avec une santé mentale pauvre ! Telle est la conclusion d’une étude statistique réalisée sur un échantillon représentatif de la population adulte américaine et publiée en 2012.
L’étude est partie des données récoltées en 1998 à travers le sondage national sur la santé réalisée par le centre national des statistiques de la santé (NCHS). Ces données ont été retenues parce qu’elles comptaient des questions spécifiques relatives au stress perçu, à la gestion du stress et à l’impact perçu du stress sur la santé. Partant de 28 753 répondants, l’étude a suivi leur mortalité jusqu’au 31 décembre 2006, date à laquelle 2 960 d’entre eux (10,3 %) étaient décédés, selon l’index de mortalité nationale (NDI) .
L’équipe d’Abiola Keller a alors examiné la relation existant entre le taux de stress, la perception que le stress affecte la santé, et les résultats en termes de santé et de mortalité (toutes les causes de mortalité étant retenues). De nombreuses variables ont été retenues, telles que l’accès aux soins de santé,le nombre de visites chez le docteur, le fait que les participants étaient fumeurs ou non, etc.).
Les résultats fournissent des enseignements dans la compréhension de la manière dont le stress peut affecter la santé. Ils s’appuient sur de nombreuses études antérieures, dont une qui démontre le rôle capital de la perception qu’a un individu de sa santé… Sur sa santé. Ils suggèrent que les deux propositions se renforcent (vous vous sentez très stressés ET vous pensez que ce stress affecte votre santé) parce que la personne a des croyances négatives concernant son futur, manque de résilience, et disposerait d’un locus de contrôle externe, qui lui fait penser qu’elle n’a pas le contrôle de son stress ou de sa santé.
Référence :
Keller et al. (2012). Does the perception that stress affects health matter? The association with health and mortality. Health Psychology, 31 (5), 677‐684.