” Un mythe erroné
La compassion a des airs de “ trop gentil” “trop bon“ parfois , cela semble un effort ou presque un sacrifice, surtout quand on se sent malmené(e), agressé(e) par la vie urbaine, les patrons, les violences du quotidien. Devenir plus compassionnel(le) semble une gageure et source de conflits internes “si je suis trop gentil on va m’écraser et je vais me faire avoir”.
Depuis la nuit des temps et maintenant
La compassion a été un thème central dans toutes les traditions spirituelles – c’est une qualité universelle de prendre soin de soi et des autres et de se relier en profondeur. Les neurosciences et la psychologie occidentale ont également investi dans la compréhension de cette puissante énergie qui permet une guérison individuelle et collective.
Paradoxalement, il existe un travail sur soi et un changement de point de vue qui peut révolutionner notre façon d’être au monde et parfois résoudre nos problèmes personnels en intégrant la compassion dans nos vies.
Le professeur de neurochirurgie James Doty de l’université Stanford, a créé le Center for Compassion and Altruism Research and Education (CCARE) qui mène des recherches sur la compassion. Le laboratoire étudie le pouvoir de la compassion dans des disciplines comme les neurosciences, la psychologie, la neurochirurgie, etc. L’étude scientifique des cerveaux de moines, notamment de Matthieu Ricard, ont permis de démontrer un impact direct entre la pratique de la méditation et d’exercices de compassion sur la réponse des individus au stress. Des programmes d’entraînement à la compassion permettent également d’augmenter le bien-être ressenti.
Le psychologue américain Paul Gilbert étudie l’impact des neurones miroirs dans le champ de la compassion. Il a développé une thérapie focalisée sur la compassion.
Une compétence émotionnelle sociale
La compassion commence d’abord avec nous-mêmes. Souvent nous ne voyons pas que nos tensions, notre stress, notre dépression sont liés au fait d’être trop dur, trop “jugeant” envers nous-mêmes.
Ensuite beaucoup de problèmes relationnels ont comme source une vision biaisée des rapports humains. En les voyant sous l’angle dominant dominé / perdant gagnant/ victime bourreau nous perdons l’essentiel de ce qui fait le lien, c’est à dire l’amour, la bienveillance et surtout l’écoute des émotions et besoins de chacun pour dialoguer sereinement.
Afin de contrer la tendance du monde à oublier l’humain, les vulnérabilités, les fragilités au profit du narcissisme et de la compétition, le chemin de la compassion infuse une force nouvelle par l’exemple que nous incarnons alors. Regarder un ennemi avec des yeux d’amour et de compréhension pour sa faiblesse va attendrir son cœur et nous donner une voie d’accès à sa vraie nature par delà les peurs, et de reliance en profondeur.
Un mariage entre Bouddha et les sciences cognitives
Pendant ce séminaire nous parlerons des moyens concrets qui existent aujourd’hui pour changer notre esprit et augmenter notre intelligence relationnelle. En partant des thérapies nouvelles mais aussi en puisant dans la spiritualité et les traditions contemplatives nous tracerons un chemin de transformation pour soi et pour un monde meilleur.
Alors que nous trouvons tous des moyens de naviguer à travers ces temps turbulents, nous devons nous connecter à cette source d’énergie qui est non seulement vitale pour notre survie, mais aussi pour toucher nos potentiels les plus profonds. “
– Dat Phan & Yasmine Liénard
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